Call of Duty... ou Call of Clans?
Je ne suis pas un grand fan des Call of Duty, mais lorsque j'entends ce nom, je m'attends toujours à un grand jeu. Je pense gros budget, action de film hollywoodien et explosions à tout casser. D'où ma surprise devant Call of Duty: Heroes, un jeu qui nous propose des combats stratégiques à la Clash of Clans, avec des minuteries et des bases à construite.
Call of Duty-Free
Le schéma maintenant traditionnel des jeux de stratégie en free-to-play a donc été appliqué à la lettre par Faceroll, les développeurs de Call of Duty: Heroes. A partir d'un quartier général, vous devez améliorer votre base pour accéder à diverses armes et unités. Pour cela, il faut construire et développer d'autres bâtiments pour collecter des ressources, ce qui induit un besoin abrutissant de se connecter toutes les cinq minutes pour taper aveuglement sur l'écran.
Tant que ce cycle de jouabilité n'est pas la seule fonctionnalité du jeu (selon moi), on peut néanmoins se prendre au jeu. Des mécanismes de jeu plus intéressants consistent à accomplir les 22 missions du jeu, à attaquer les bases des autres joueurs et à faire de votre base un véritable labyrinthe de bâtiments pour rendre fou quiconque tenterait de l'envahir et de s'approprier vos ressources.
L'odeur de la poudre
La construction de la base dans Call of Duty: Heroes est à la fois simple et universelle. Une icône de menu permet d'accéder aux différentes structures, et en tapant dessus vous pouvez les faire apparaître dans le jeu, prêtes à être construites. Une fois édifiées (armez-vous de patience car les minuteries sont nombreuses), vous pouvez améliorer les structures pour accéder à des ressources supplémentaires et à de l'armement avancé.
Si les fans de jeux de gestion du temps seront comblés, ceux qui préfèrent l'action et les fusillades propres à Call of Duty peuvent se tourner vers les missions du jeu. Elles sont régies elles aussi par une interface tactile simple. Les unités peuvent être déployées n'importe où sur la carte en dehors des fortifications ennemies. Les troupes sont automatisées, ce qui réduit la part de stratégie, mais un peu de planification est requise pour parvenir à vos fins.
Les unités héroïques sont aussi de la partie pour épicer le tout. Ces soldats spéciaux peuvent être déplacés indépendamment et sont équipés de tout un arsenal d'aptitudes spéciales à utiliser. C'est Price (révélé dans Modern Warfare) qui a ma préférence: il est capable d'appeler un hélicoptère équipé d'une mitrailleuse, que vous pouvez ensuite contrôler pour anéantir le camp adverse. C'est une innovation mince par rapport à une formule convenue, mais on ne va pas bouder son plaisir.
Bang bang, takatak et boum
Le plus grand atout de Call of Duty: Heroes est peut-être sa réalisation. Bien que certains vont déplorer le style réaliste de l'univers, l'aspect moderne (voire légèrement futuriste) du jeu devrait lui valoir pas mal d'adeptes. Bien que miniaturisée, chaque unité propose un rendu impressionnant, tout en étant suffisamment différente des autres pour être reconnue même en zoom large. Ceci permet de facilement les identifier pendant les batailles, pour utiliser au mieux les maigres options de contrôle dont vous disposez.
La piste sonore a bénéficié du même souci du détail. Chaque arme produit un son différent (des bang bang, des takatak et des boum), ce qui permet de les identifier facilement. La musique accompagne efficacement les bruitages, même si les morceaux grandiloquents (en accord avec le style de la franchise) paraissent ici une taille trop large.
La guerre, bien emballée
Bien que Call of Duty: Heroes ait bénéficié d'un gros travail au niveau de la réalisation, il reste un simple jeu de stratégie en free-to-play comme il en existe des dizaines. A une ou deux variations thématiques près, il n'y a rien ici qui n'existe déjà, parfois encore mieux réalisé. Mais le nom et le style de la franchise devraient néanmoins lui valoir de nombreux adeptes chez ceux que le style dessin animé de beaucoup de titres du genre rebute.
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